D’El Florido à Las Manos (du 2.03.2015 au 5.03.2015 – 568 km – 26.064 km cumulés)

2 mars 2015.
L’entrée sur le territoire du Honduras se fait dans un joli fouillis, des camions dans tous les sens, une route défoncée, comme si elle n’appartenait à aucun pays, des changeurs de devises à la sauvette et un brave père de famille belge qui court d’un bureau à l’autre pour plier les formalités avant 12h et éviter ainsi le piège de l’heure de pause de la mi-journée. Bien que nous entrions dans l’un des quatre pays qui forment l’alliance douanière CA4 allouant 90 jours de droit de séjour pour visiter les territoires couverts par le Guatemala, le Salvador, le Honduras et le Nicaragua, les formalités n’en sont pas simplifiées pour autant, chaque pays de cette alliance exerçant sans retenue ses prérogatives de douanes : des copies, des tampons, des taxes, des formulaires et des files d’attente. Ils sont payés pour ça, alors on y a droit. Laissant femme et enfants dans le CC, autant ne pas s’encombrer, je commence par l’immigration. Les tampons sont vite obtenus, et déduction est faite du nombre de jours passés au Guatemala. On peut payer la taxe en quetzal, en dollars US, et même en lempiras, la monnaie hondurienne. Je m’attaque ensuite à l’importation temporaire du CC, et mon stock de photocopies (toujours les mêmes : passeport, permis de conduire et certificat d’immatriculation) fond comme neige au soleil, et ce n’est pas peu de l’écrire vu la température ambiante. Enfin passage au service de quarantaine, où pour une modique somme, ou une somme modique si vous voulez, ils acceptent de désinfecter le CC à grands coups de pulvérisateur sur les roues et les parois extérieures : c’est la fameuse fumigation (Flore, c’est pour toi), n’oubliez pas de fermer les fenêtres et de couper la ventilation lorsque vous passerez par là. Les ruines de Copan ne sont qu’à quelques kilomètres, mais attention amis camping-caristes, évitez le centre-ville protégé par des arcades de moins de trois mètres de haut. Dernier site maya de notre parcours, nous auront ainsi vu les trois sites royaux (Palenque au Mexique, Tikal au Guatemala et Copan en Honduras, notez que les frontières d’aujourd’hui ne sont pas celles de l’époque), estampillé UNESCO une fois de plus, ce n’est pas le plus impressionnant, mais c’est le mieux conservé (enfin, tout est relatif) en raison d’une moindre humidité par rapport aux autres sites.

Copan
Copan
Copan
Copan

Pas moins de 16 rois se sont succédés pendant quatre siècles, rois qui entraient en contact avec les dieux à force de champignons hallucinogènes, leur histoire est relatée par les vestiges du site qui offre une belle collection de stèles double face, certaines encore colorées, un escalier pétroglyphe monumental, de beaux jaguars sculptés en pierre, des temples, un jeu de balle, un quartier résidentiel.

Copan
Copan
Copan (la nature reprend ses droits)
Copan (la nature reprend ses droits)
Copan (Aras rouges)
Copan (Aras rouges)

Des perroquets, récemment réintroduits assurent également l’animation. Il y a même du wifi (code : 1a2b3c4d5e lors de notre passage) au kiosque des guides, dommage qu’on ne puisse pas rester sur le parking pour la nuit, on ira près du poste de police, 300 m plus loin à l’ouest du site.

3 mars 2015.
Encore une nuit chaude : il y avait toujours 25 °C ce matin au réveil. Matinée de route : 250 km jusqu’à la Finca Las Glorias au bord du Lago Yojoa, c’est une halte classique pour les familles en CC qui traversent rapidement le pays. La voirie est dans un sinistre état, imaginez que vous roulez sur les pavés de l’avenue du Port devant Tours et Taxis pendant 160 km. Ça fait mal. Passé San Pedro Sula, la ville qui peut s’enorgueillir du plus haut taux de criminalité au monde, nous roulons plus rapidement sur la CA5 qui vient d’être refaite, et arrivons rapidement au campement, déjà occupé par un couple allemand d’âge mûr, comme quoi il n’y a pas d’âge pour voyager. Le site, qui fait face au lac, est magnifique, les chevaux déambulent en liberté entre les vergers et les bungalows. Les kets se détendent dans la piscine plus ou moins clean pendant que je travaille sur la prochaine newsletter.

Lago Yojoa
Lago Yojoa
Finca Las Glorias
Finca Las Glorias

4 mars 2015.
Je me lève dès l’aube, en fait dès que les fils de ma femme me réveillent et je publie la newsletter du Guatemala en sirotant un café serré (la région produit ses propres grains) face au lac.

Lago Yojoa
Lago Yojoa
Lago Yojoa
Lago Yojoa

280 km nous séparent de Danli, petite ville proche de la frontière avec le Nicaragua, mais poursuivant sur la CA5, ça avance assez bien, même la traversée de Tegucigalpa, la capitale. Nous dénichons un hôtel à l’entrée de Danli, où nous avons accès à une douche chaude et à internet.

5 mars 2015.
La frontière n’est pas loin et la route qui y mène est en bon état. Le temps de sortir de ce beau pays, on se dit déjà qu’on aurait pu ou dû y passer plus de temps, c’est peut-être une leçon à tirer pour nous, de moins prêter attention aux discours sécuritaires et de moins suivre les routes déjà tracées par d’autres voyageurs.

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