Bilan Chili

Nombre de nuits : 80 (dont 8 à l’île de Pâques)

Distance parcourue : 3.890 km (hors île de Pâques)

Formalités : passeport et documents du véhicule.

Passage de douane : Prendre quelques formulaires en réserve lors du premier passage de douane, de sorte à les remplir à l’avance pour les suivants. Nous cochons systématiquement « oui » à la question d’importation de produits frais, et prenons soin de cuire les viandes, œufs et légumes au préalable, de peler les fruits et de vider le pot de miel. Rien ne nous a jamais été confisqué, nous n’avons pas eu d’amende ni aucun problème.

Assurance véhicule : On a pris une assurance chez Illimani à La Paz (n° 233 calle Loayza, au 10ème étage, GSP : -16.499094, -68.133385) pour 12 mois, couvrant la Bolivie, les pays limitrophes et l’Uruguay, mais la couverture est très limitée.

Communication : connexion internet par wifi dans les campings, hôtels, restaurants, office du tourisme. Demander la « contraseña » dans les restaurants ou cybercafés en prenant une consommation ou non. Souvent wifi ouvert aux stations-service Copec, et sur les places de village (ChileGob) ou dans les bibliothèques (Biblioredes). Pour ce dernier, prendre un numéro valable de RUT au hasard (magasin, débit de boissons, restaurant, c’est affiché sur la façade avec les mentions légales) et s’inscrire lors de la première connexion. Sessions renouvelables de 30 minutes (ChileGob) et 45 minutes (Biblioredes). Si nécessaire, prendre une carte 3G Entel, la seule qui offre une couverture sur tout le pays (y compris la région australe).

Diesel : stations fréquentes, privilégier les Copec ou les Shell pour la meilleure qualité. Il y a souvent des douches disponibles, parfois payantes.

Gaz : On a rempli nos bouteilles US qui ont la même connexion que les bouteilles argentines (attention, ils contrôlent généralement la date de fabrication, gravée dans le col, et refusent de remplir si le cylindre a plus de dix ans) à Concon (-32.9288, -71.49062), Osorno (-40.57646, -73.09837), Coyhaique (-45.57004, -72.00963) et Punta Arenas (-53.14973, -70.91420). Les points sont sur ioverlander (Android, Iphone, web), vérifier les check-in des autres voyageurs pour avoir des informations mises à jour.

Électricité : Possible de se brancher dans les campings en 230V avec une prise européenne ou un adaptateur.

Eau et vidange : eau disponible dans les campings, aux stations-services dans les parcs et les places de village, généralement propre (contrôler avant de remplir et ajouter du chlore au besoin). Souvent déjà chlorée et parfois un peu ferreuse. Pour l’eau de consommation, soit en « bidon » de 20 litres (mais pas fréquent) ou en bouteille (de 5 à 7 litres) achetées en grande surface. Vidange le long des routes et à bonne distance des points d’eau ou dans les égouts. Cassette des WC dans les sanitaires des campings, directement dans les égouts ou à défaut, le long des routes à bonne distance des points d’eau, toujours sans papier et sans produit chimique.

Bivouacs : bivouacs libres très faciles et sécurisants. Eviter les campings, les centres de village et les points de rassemblement le week-end pour rester au calme (tableau des coordonnées GSP de nos bivouacs sur demande).

Cartographie : GPS OsmAnd sur smartphone (prendre les mises à jour des cartes par pays tous les deux à trois mois, facile à trouver par recherche internet sur le moteur connu), cartes papier données aux offices du tourisme (mais pas à jour pour les revêtements routiers).

Les maladies du CC : Epaisse fumée les premiers kilomètres surtout quand il fait froid (à surveiller) visite du spécialiste d’injection Bosch à Santiago (Bosch, caché derrière une station Petrobras : -33.41363, -70.71956), le montage du turbocompresseur mal effectué au garage Iveco de Salta a été révisé à Santiago (Turbodiesel : -33.4517, -70.6951), amortisseurs avant remplacés et fuite au liquide de direction réparée à Puerto Montt (respectivement : Neumaservi -41.47311, -72.95396 et Millarsport -41.46018, -72.94812).

Note au sujet du porteur : garages Iveco visités à Santiago (-33.39265, -70.68859) et Puerto Montt (Ruta 5 Sur, prendre la sortie à -41.46784, – 72.98497 et continuer un bon kilomètre le long de la R5S jusqu’au complexe industriel gardé), mais service et compétence très décevants. Présence aussi dans d’autres grandes villes notamment à Curico (-34.97283, -71.2345) et Temuco (-38.75317, -72.60584), mais pas visités (du coup, je ne suis pas certain des coordonnées). De toute façon, vu le niveau de l’enseigne Sigdotek (représentant Iveco), j’ai préféré visiter d’autres ateliers.

Équipement : On s’est dit qu’on aurait peut-être dû installer un filtre Katadyn sur un robinet avant de partir, les bidons de 20 litres étant difficiles à trouver par les particuliers et pour limiter le jeu avec les bidons de 6 litres achetés en grande surface. Mais le système Katadyn n’offre pas la sécurité sanitaire absolue non plus.

On a aimé : L’état général des routes, les bivouacs faciles, la courtoisie des Chiliens.

On n’a pas aimé : L’accès difficile à certains parcs nationaux, les contrôles sanitaires aux frontières qui obligent à organiser chaque passage (vider frigo, cuire les produits et faire des courses après), l’absence d’information précise et valable sur l’état de la Carretera Austral (Ruta 7).

Nos coups de cœur : L’île de Pâques (voir les informations pratiques dans l’article séparé), Valparaiso et la région viticole, l’île de Chiloe.

Quelques bons plans :

  • Bivouac à l’hippodrome de Viña del Mar (-33.0198, -71.53965) ou au camping de Limache (-32.99107, -71.25325) pour visiter Valparaiso en métro l’esprit tranquille.
  • Sur la Ruta 5 qui descend de Santiago vers Puerto Montt, il y a des Copec avec douches chaude, wifi, plaine de jeu et eau potable, ce n’est pas charmant mais c’est pratique.
  • Sur la Ruta 5, station Copec avec lavomatic (lave et sèche-linge) à Chillan (-36.63388, -72.19407), ça existe sans doute dans d’autres Copec.
  • Sur la Ruta 5 (et en général sur les routes payantes), présence de « Area de servicio » ou « Area de descanso » avec eau potable et douches chaudes en libre-service.
  • A Chiloe, deux lavanderias à la moitié du tarif habituel à Ancud (-41.86738, -73.82925) et à Castro (-42.48384, -73.76527)
  • La Carretera Austral pour les nuls (pas de ripio) : Passer par Chiloe, ferry Quellon-Chacabuco, rouler jusqu’à Ibañez pour le ferry vers Chile Chico. Voir article détaillé pour les ferries.
  • Les bibliothèques libres d’accès, chauffées, à l’abri du vent, de la pluie et avec wifi, offrent systématiquement un rayon enfant.

 

Ferries au Chili :

Voici notre retour d’expérience au sujet du ferry Quellon-Chacabuco au Chili, les informations sur cette traversée n’étant pas légion :

  • la traversée de Quellon à Puerto Chacabuco compte deux départs hebdomadaires avec la compagnie Naviera Austral : mercredi et samedi. Navimag doit également assurer cette liaison, mais je n’ai pas d’info pour cette compagnie.
  • à Chiloe, il n’y a que deux endroits pour réserver une traversée avec Naviera Austral : l’agence Turismo Pehuen de Castro (GPS : -42.483, -73.766556) et l’agence Naviera Austral de Quellon (GPS : -43.120655, -73.61877). A part ça, il y a aussi une agence à Puerto Montt ou le site web.
  • en arrivant le mardi 24 novembre 2015 à l’agence Turismo Pehuen (code wifi : turismopehuen) de Quellon, nous pensions partir avec le départ du lendemain, mais la première place disponible pour notre véhicule de 7,3 mètres était pour le départ du mercredi 2 décembre 2015, soit 9 jours à patienter. On a eu du beau temps et on a rencontré une autre famille, ça valait le coup d’attendre.
  • on a mentionné (sans insister) les dimensions de la bête, et le commercial l’a inscrit en catégorie « fourgon », a bien indiqué « 7 mètres », mais nous a fait payer le tarif voiture. Les passagers sont en sus, le site web mentionnait d’autres tarifs plus élevés mais difficile de s’y retrouver avec les catégories.
  • il nous a précisé qu’on ne pourrait pas rester dans le véhicule pendant la traversée, mais ce n’est pas indiqué sur les documents (ni nulle part une fois à bord, vous me voyez venir).
  • il y a une lavanderia (Calle Balmaceda, Castro : -42.483818,-73.76524), près de l’agence de voyage et à côté de la rue Aldunate où le stationnement est gratuit. Avec l’eau, le wifi et les toilettes de la bibliothèque, ça fait un bivouac correct pour le temps des lessives qui sont habituellement tarifées au double).
  • on est arrivé à Quellon la veille du départ, histoire de reconnaître les lieux et de confirmer la croisière à l’agence de Naviera Austral où nous avons reçu les tickets d’embarquement. Bivouac au km zéro de la Panam (-43.13862, -73.617), calme après 23h en semaine.
  • avant l’embarquement, il vaut mieux prévoir de faire des courses, le service de restauration à bord étant vraiment minimaliste.
  • embarquement des véhicules prévu à 20h30, effectué à 22h30 pour nous, en marche arrière, l’équipage assiste et met des calles en bois pour passer la rampe du bateau sans abîmer le bas de caisse.
  • il semble y avoir une tolérance pour les passagers en véhicule, de sorte que nous sommes restés dans le CC pour la nuit, sans rien demander. Les autres voyageurs motorisés ont fait de même (excepté le motard bien sûr).
  • il y a des douches chaudes (une pour les femmes et une pour les hommes) dans les sanitaires au fond du salon « VIP », sur le navire Queulat du moins (sinon, se repérer sur le plan affiché).
  • il y a des prises électriques partout dans les salons et aussi au fond de la cale, à tribord, utile pour certains véhicules, les panneaux solaires n’étant pas exposés pendant la traversée (33 heures pour nous, soit deux nuits), mais on n’a pas testé.
  • beaux paysages de fjords, quelques lions de mer, magnifique lever de soleil. Selon la saison, parfois des baleines.
  • plusieurs arrêts au milieu de nulle part, intéressants à regarder.
  • débarquement possible a Puerto Cisnes (vers 21h) mais pas évident du tout pour les véhicules avec faible garde au sol et grand porte à faux (rampe d’accès et débarcadère en V, avec un gros « casse-vitesse » en prime pour sortir du navire). Avec l’assistance de l’équipage et des grosses calles en bois, ça peut le faire.
  • la traversée jusqu’à Puerto Cisnes coûte moins que celle jusqu’à Puerto Chacabuco.
  • on a débarqué à Puerto Chacabuco vers 8h30 (au lieu de 5h, donc le retard est préférable dans ce cas-ci), la douane a vérifié le titre de propriété du véhicule et nous a donné un papier (bon de sortie).

 

Autres ferries chiliens utiles :

  • Pargua-Chacao : pour accéder à l’île de Chiloe depuis la ruta 5, accès facile, départs fréquents, 30 minutes de traversée.
  • Dalcahue-Quinchao : pour accéder à l’île de Quinchao depuis l’île de Chiloe, accès facile, départs fréquents, 5 minutes de traversée.
  • Puerto Ibanez-Chile Chico : by-pass du ripio de la Carretera Austral par le lac General Carrera (Coyhaique à Puerto Ibanez par route asphaltée), un départ par jour à 19h et parfois un deuxième à 10h, pas le mardi, 2h15 de traversée. Accès pas évident en V attention au porte à faux arrière.
  • Punta Delgada – Punta Espora (ferry détroit de Magellan) : pour accéder à la Terre de Feu (alternative au ferry de Porvenir), deux à trois départ par heure, accès facile mais demander au personnel à sortir les cales en caoutchouc au besoin, 20 minutes de traversée, possibilité de payer en ARS, mais pas avantageux. Parfois des toninas (dauphins de Commerson) pendant la traversée.

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