Antilles – Juin-Juillet 2008

Qui : Nicolas et Catherine (Trésor et Princesse)

Quand : juin-juillet 2008

Comment : vol sec et sac à dos, voiture de location

Quoi : Compilation des mails envoyés à la famille et aux amis pendant le voyage

12/06/2008 : Princesse et Trésor dans les Antilles

Bonjour à tous,

Ce jeudi 12 juin 2008, je pars avec Catherine dans les Antilles pendant 29 jours.

Nous commencerons par la Guadeloupe (2 semaines), puis nous volerons vers la Martinique d’où nous partirons en catamaran pour une croisière (1 semaine) vers les îles Grenadines.  Le voyage s’achèvera en Martinique (1 semaine).

L’itinéraire est le suivant : Bruxelles -TRAIN – Paris – AVION – Pointe-à-Pitre – Anse Bertrand – St-Anne – Trois Rivières – Deshaies – Pointe-à-Pitre – AVION – Fort-de-France – Le Marin – CROISIERE (St-Anne – St-Lucie – Bequia – Moustique – Tobago Cays – Saint-Vincent – St-Lucie – Le Marin) – Le Carbet – Trois-Ilets – Fort-de-France – AVION – Paris – TRAIN – Bruxelles.

J’enverrai de nos nouvelles en fonction des possibilités de communication internet.

Merci de me prévenir s’il faut changer, ajouter ou supprimer une adresse e-mail.

A bientôt,

Nico ready to go.

 

18/06/2008 : Princesse et Trésor dans les Antilles (1) : Saint-François

Bonjour à tous,

Vendredi passé, lorsque le réveil a sonné, j’étais bien content, parce qu’au lieu de prendre le métro, je prenais l’avion avec ma Princesse pour aller dans les Antilles.

Avec Air Caraïbes, c’est déjà les vacances : accueil avec Ti’punch et Planteur : c’est l’heure de l’apéro.

Après 8h30 de vol, nous atterrissons à Pointe-à-Pitre où une chaleur moite et écrasante règne. Le responsable de Rev’Car nous attend et nous recevons notre rutilante Fiat Punto vers 14h00.  En moins d’une heure, nous sommes arrivés à notre chambre d’hôtes et prenons un jus de mangue frais. Puis, alors que les plus braves d’entre vous allaient se coucher (il est 17h pour nous, soit 23h pour vous), nous prenons la direction de la plage de la Chapelle qui doit son nom aux ruines d’une chapelle découvertes en 1995 après le passage du cyclone Maryline. Mais pour l’instant, point de cyclone, juste l’eau de la mer des caraïbes à 30 degrés, le sable fin et les palmiers sur la plage, et nous et personne d’autre : le rêve a commencé.

Pour le premier soir, nos hôtes nous ont réservé un plat de fin gourmet : de la langouste grillée.  Nous allons ensuite nous coucher dans les bras de Morphée (enfin, façon de parler, car c’était surtout les pattes des moustiques qui nous attendaient).

Samedi, petite ballade à la Pointe de la Grande Vigie, à l’extrémité Nord de Grande-Terre, la partie est du papillon de la Guadeloupe. Nous enchaînons avec la Porte d’Enfer qui n’a d’Enfer que le nom : une crique aux eaux calmes, chaudes et transparentes, dans lesquelles nous nous prélassons après une petite randonnée sur la trace des contrebandiers.

Pointe de la Grande Vigie.
Pointe de la Grande Vigie.
Lait de coco.
Lait de coco.

Dimanche, nous prenons la direction de Port-Louis, paisible village de pêcheurs, puis direction Petit-Canal et Vieux-Bourg, points de départ pour des excursions dans la mangrove, mais pas aujourd’hui car il n’y a pas assez de touristes! Ca sera pour plus tard. Nous terminons la journée par la magnifique plage de Port-Louis (plage du Souffleur).

Lundi, après avoir compté pas moins de 12 piqûres de moustiques (et pareil sur l’autre jambe…), nous prenons congé de nos hôtes non sans avoir manqué le « décollage au coco ». Il s’agit d’une sorte de rite tribal qui consiste à vider cul-sec un (fond de) rhum blanc et à se rincer le gosier avec du lait de coco fraîchement issu du jardin. Puis, nous passons par les ruines de la Mahaudières, ancienne sucrerie avec son moulin à vent et visitons la distillerie Damoiseau dont seules les effluves suffisent à nous donner le tournis.

Chef, un petit verre on a soif.
Chef, un petit verre on a soif.

Nous arrivons à notre résidence bien sympathique en fin d’après-midi, juste à temps pour profiter des eaux chaudes de l’océan atlantique.  Le soir, nous dînons au champagne, en snobbant le ti’punch. Mardi, nous nous promenons sur le site somptueux de la Pointe des Châteaux et nous promenons à St-François.  Nous y dévorons des ouassous (grosses crevettes) pannées à la coco miam miam. Aujourd’hui mercredi, nous avons fait une excursion en bateau jusqu’à la petite île de la Désirade (2 km x 11 km). Nous commençons par la route du calvaire, qui porte bien son nom parce que ça grimpe fort et qu’il fait déjà pétant de chaud, nous nous reposons dans la chapelle du Calvaire qui porte bien son nom aussi et nous arrivons alors sur un haut-plateau (+/- 270 m) qui domine l’île. Nous profitons ainsi du paysage et redescendons pour nous rafraîchir dans la mer.  Après un bon plat de poulpe assaisonné avec des lentilles, nous reprenons le bateau vers le port touristique de St-François.

Pointe des Châteaux.
Pointe des Châteaux.
La Désirade.
La Désirade.

Demain, nous irons visiter l’aquarium au Gosier, puis, qui vivra verra. Voilà, le bilan est très bon : après presqu’une semaine de voyage de noces, je suis toujours content de ma femme.

Gros bisous et si vous trinquez avec nous : santé-bonheur!

Nico, en direct du paradis.

 

23/06/2008 : Princesse et Trésor dans les Antilles (2) : Trois-Rivières 

Bonjour,

Nous voici à présent à Trois-Rivières, petit port au sud de la partie ouest de la Guadeloupe.  Nous venons d’essuyer une averse tropicale alors que nous nous baignions dans la piscine avec vue sur les Saintes, un archipel entre la Guadeloupe et la Dominique. J’avais oublié de vous raconter mes nouveaux exploits sur le dancefloor de Anse Betrand : alors que Madame VW discutait poteries avec notre hôtesse, la fête battait son plein et Mireille, la cinquantaine franchouillarde vient m’attraper pour danser. Elle a tout de suite reconnu en moi le danseur de tango (NDLR : lire Princesse et Trésor en Argentine).  Mais, le choc des générations est trop grand et nos rythmes ne s’accordent pas.  La situation s’est carrément détériorée quand elle m’a dit « Fusionnel » en se serrant contre moi, le regard imbibé de rhum.  Lorsqu’elle a tapé mon derrière avec un « Allez, remue les fesses », je me suis dit que ça serait quand même dommage de gâcher 4 mois de mariage pour ça, et je suis retourné au près de Madame… Bon, vous voilà au fait de l’Histoire.

Après cette belle excursion à la Désirade, nous avons visité l’Aquarium de Guadeloupe et le Fort de l’Epée, écumant par ailleurs les plus belles plages de l’île. Dans la nuit de jeudi à vendredi, nous avons essuyé un orage comme j’en avais encore rarement entendu et vu. Du coup, on s’est levé bien tard et on a traversé l’île jusqu’à Trois-Rivières, notre nouveau gîte, bien charmant : un petit bungalow avec terrasse et vue sur les Saintes et jardin tropical fleuri. Samedi, nous sommes parti en excursion vers Terre-de-Haut, l’île principale de l’archipel saintois (sur lequel nous avons donc vue depuis la piscine et la terrasse de notre sympathique gîte).

Bouh !
Bouh !

Après une traversée interminable de 35 minutes, sur un petit rafiot bien pourri et qui nous a fait comprendre la différence entre le roulis et le tangage, nous sommes arrivés sur le débarcadère de Terre-de-Haut, d’où on a une belle vue sur Trois-Rivières et sur le Volcan de la Soufrière, bien que pris dans les nuages.

Nous avons alors traversé toute l’île à pieds, pour commencer par le Fort Napoléon, puis une petite baignade à la plage de Dompière.  Nous sommes montés sur la tour de guet de la trace du Chameau, après une solide ascension (307 m depuis la plage), d’où on a un fameux panorama.  On est redescendu se baigner à la plage Carwen avant de faire quelques sauts acrobatiques dans l’eau à l’embarcadère en attendant notre vaisseau-amiral « Kivaou ».  Au retour, surprise : c’est samedi 21 juin et c’est donc la fête de la musique comme dans toute la francophonie : du bon et du moins bon jusqu’à une heure du matin.

La baie des Saintes.
La baie des Saintes.

Ce dimanche, après un copieux petit-déjeuner, nous partons en excursion pour les chutes du Carbet : début de la montée à 600 m, fin vers 1000 m, sur des sentiers de montagne bien glissant vu qu’il a encore draché la nuit.  La promenade en vaut le coup : après vingt minutes une première chute de quelque 100 m de haut, puis une sérieuse montée de deux heures pour la deuxième chute : 115 m, splendide. La Princesse a bien tenu, je suis fier d’elle.

Chute du Carbet.
Chute du Carbet.

Comme bilan pour cette première semaine, il fait chaud, super chaud et humide.  On transpire tout le temps, et en rando, je sue toutes les larmes de mon corps.  Heureusement, il y a les piscines et les baignades dans l’Atlantique et dans la mer des Caraïbes pour se rafraîchir (mais pas trop : eau à 30 degrés).  Pour le reste, on mange assez bien et les structures d’accueil et des visites sont bien développées.  Seuls bémols : la propreté des plages et des sites qui laisse à désirer, l’accueil par les locaux, dans les villes et les restos, qui n’est pas top et les moustiques.  A part ça, on peut dire que c’est le paradis, si on a envie de le voir.

Demain, nous avons prévu l’ascension de la Soufrière, volcan en activité dont la dernière éruption s’est produite en 1976 et a duré deux ans, qui est le point culminant de l’île à 1467 mètres.

Gros bisous et à la prochaine.

Nico, en pleine chute libre de l’Amour dans son voyage de noces… (ouh comme c’est romantique).

 

28/06/2008 : Princesse et Trésor dans les Antilles (3) : Le Marin

Bonjour,

Merci pour vos messages et désolé de ne pas avoir donné de nouvelles plus rapidement : les cybercafés ne sont pas légion ici.

Alors si la première semaine fut reposante, ensoleillée et ensablée (plages), la deuxième fut riche en émotions et en bonnes doses d’adrenaline.

Lundi, nous avions prévu l’ascension de la Soufrière, volcan en activité (mais au repos pour le moment) qui culmine à 1467 m.  Malheureusement, un orage de chez Orages & co, pas piqué des vers, s’était abattu sur notre partie de l’île, alors nous avons préféré faire une balade à Basse-Terre, la préfecture de l’île de la Guadeloupe, qui comme vous le savez, est en fait composée de deux îles : Grande-Terre et Basse-Terre.

Point-à-Pitre possède l’aéroport international et le rôle de capitale économique, alors que Basse-Terre joue le rôle de préfecture de la Région-Département Guadeloupe.

Bon tout ça pour dire qu’en fait, Basse-Terre est une belle réussite de ce que les Français savent faire de moche et d’inhospitalier…

Nous sommes donc retournés à notre gîte nous plonger dans la lecture des guides et dans la piscine aussi, mais pas de la même manière (plonger).

La nuit, l’orage s’est calmé et nous dormons au son des grenouilles et des criquets qui font un sacré vacarme, mais on s’y habitue : ça donne une ambiance sonore comme dans les magasins Nature et Découverte.

Mardi, malgré le mauvais temps sur les hauteurs de l’île, nous sommes partis en randonnée pour le massif de la Soufrière. On peut dire que cette Soufrière nous aura fait souffrir.  Toutes les conditions étaient réunies pour provoquer une chute, mais celle-ci n’aura pas lieu : nous avons été vigilants. Donc, sous une pluie battante, nous montons sur le petit sentier aménagé, les vents violents ont vite fait de retourner mon parapluie censé protéger notre matériel photo-vidéo destiné à immortaliser cette magnifique épopée humaine, cette transhumance : j’ai nommé la conquête de la Soufrière.

Bref, après moins de deux heures de marche, nous atteignons le sommet dans un vrai déluge (je ne rigole pas) et nous sortons l’appareil photo étanche de mon ami Yassine (special dédicace représente 1090 deux doigts sur le cœur) pour prouver notre exploit : là-haut, ambiance de fin du monde avec le vent, la pluie et les fumées de soufre (mal)odorantes.  Après cette aventure pliée en moins trois heures, nous prenons un bain dans les biens nommés « Bains Jaunes » : une source d’eau chaude émanant des flancs du volcan.

The sky is the limit.
The sky is the limit.

Ainsi réchauffés, nous prenons la route en direction de notre chambre d’hôtes, à Deshaies, au nord de l’île.  Nous y sommes très bien accueillis et déjeunons avec notre hôtesse et ses deux petites-filles fraîchement débarquées de France.  De notre terrasse, nous avons une splendide vue sur la mer des Caraïbes et sur la baie de Ferry (une entité de Deshaies).  Il est encore temps pour nous de sauter dans la mer à la plage de Grande-Anse : une étendue de sable doré, bordée de palmiers, au soleil couchant, avec l’eau à 29 degrés (pouh un rien trop froid…).

Mercredi, direction la plage de la Malendure où nous avons rendez-vous à l’école de plongée CIP, pour un baptême (de plongée bien sûr). A peine arrivés, nous embarquons, direction la réserve Cousteau auprès des îlets Pigeon. Le temps pour notre moniteur de nous donner les instructions de base et nous voilà déjà dans l’eau.  Voici un spectacle magnifique, on se croirait dans une émission de Nicolas Hulot, mais en vrai.  Nous voyons de nombreux poissons, des coraux multicolores et des oursins qui ne manquent pas de piquant. Après une demi-heure de plongée, nous cédons notre place à d’autres novices et terminons en snorkeling.  De retour à la base, nous recevons notre diplôme ainsi qu’un petit planteur pour célébrer cet événement d’importance internationale.

Ensuite, nous continuons cette journée par la visite de la Caféière Beauséjour : une belle plantation de café perchée sur une montagne qui domine la mer des Caraïbes et la jungle guadeloupéenne. Nous terminons la visite bien évidemment par une dégustation d’un petit café local. Enfin, nous clôturons cette journée par la découverte du jardin botanique de Deshaies (ancienne propriété de Coluche) : un jardin botanique aménagé dans le parc de l’humoriste. Nous y donnons à manger à des perruches qui se posent sur nos bras. Et pour achever en beauté, nous dînons dans un restaurant les pieds dans l’eau (façon de parler).

Coco.
Coco.
Moi Tarzan.
Moi Tarzan.

Jeudi, sur notre lancée des sports de l’extrême, nous retrouvons notre moniteur Yves à 8h30 pour une expédition de Canyoning. Après une rapide montée vers les hauteurs de l’île en 4×4, nous sommes lâchés dans la jungle, livrés à nous-mêmes. Koh-Lanta et autres Fear Factor n’ont qu’à bien se tenir, équipés d’une combinaison thermique, d’un harnais, d’un protège-fesses, d’une corde et d’un casque, nous ne craignons rien.  La marche d’approche d’une quinzaine de minutes nous mène vite au plus profond de la jungle, à l’énergie végétative dévorante. Nous nous lançons alors dans la rivière sautant de cailloux en tobogans et déjà, nous tombons sur une chute de 15 mètres que nous passons en rappel : suspendus à une corde, nous ne devons notre salut qu’à la force de nos bras. Ceux-ci ne nous ferons pas défaut, pas même dans le dernier rappel : 25 mètres (un immeuble de 8 étages) !

Rappel 25m.
Rappel 25m.

Vendredi, nous partons en excursion sur la Route de la Traversée qui, on ne s’en doutait pas, est une route qui traverse Basse-Terre. Nous y visitons le ludique Parc zoologique des Mamelles et parcourons une fois de plus avec brio le périlleux parcours à travers la canopée (cime des arbres), à quelques 20m au-dessus du plancher des racoons (ratons-laveurs en créole). Nous parcourons également le sentier éducatif de découverte de la Maison de la Forêt et nous visitons la cascade des Ecrevisses, mais à part quelques touristes rougis par le soleil, point d’écrevisse en vue. Ce samedi, nous avons pris l’avion pour la Martinique où un taxi nous attendait pour nous mener au port de Plaisance Le Marin d’où nous partons pour la croisière Dream Grenadines.

Racoon.
Racoon.
Canopée.
Canopée.

Rendez-vous dans une semaine.

Nico, comme un poisson dans l’eau.

 

5/07/2008 : Princesse et Trésor dans les Antilles (4) : Le Marin – Retour

Bonjour tout le monde,

Nous voici de retour de notre magnifique croisière « Dream Grenadines ».

Samedi dernier, arrivés sur le ponton, nous avons eu une surprise de taille : au lieu d’un catamaran de 25 m et 16 passagers, nous avons reçu un catamaran (Catana 52) de 16 m et… DEUX passagers : votre dévoué et sa femme !!!  En effet, il y a eu un désistement de dernière minute, et l’agence a changé de bateau (plus petit mais tout aussi confortable) pour nous deux et les deux membres de l’équipage, nous étions donc à 4 sur un catamaran de 10 personnes.  Nous avons donc paisiblement pris nos quartiers dans deux cabines d’une coque, et pris le repas à bord.

Ciceron … c'est pas carré.
Ciceron … c’est pas carré.

Le lendemain matin, vers 4h30, le bateau a largué les amarres et pris le large en direction de Bequia. Après moins de 2 heures de navigation alors que la grande voile et le foc sont gonflés à blocs, je vomissais allègrement les restes de mon repas de la veille, pendant que la Princesse demandait l’assistance d’un seau bleu « au cas où ».  Il faut dire que la mer était bien agitée avec une houle de 2,5 m et le cata qui filait à une vitesse qui montait à 17 nœuds.  Bref, nous étions dans un état second quand j’aperçois des dauphins qui semblent jouer autour de Cicéron, le catamaran. Là, ni une ni deux, les nausées étaient déjà oubliées et nous les regardons avec bonheur sauter à l’avant du bateau.

Enfin, après dix heures de navigation, nous arrivons au premier mouillage, à Bequia, où nous pouvons déjà nous baigner dans l’eau, qui reste invariablement à 29 degrés…  L’annexe nous dépose sur cette petite île de l’archipel de St-Vincent et les Grenadines et nous en profitons pour reprendre pieds sur le plancher des vaches!  En fin de journée, nous dînons à bord et dormons tôt du sommeil des braves.

Flipper.
Flipper.
Bequia.
Bequia.

Lundi, nous prenons la direction de l’île des milliardaires : Moustique.  La sœur de la Reine d’Angleterre y avait un pied-à-terre et Mick Jagger, David Bowie, Bryan Adams l’ont imitée.  Même Nicolas VW y a débarqué en ce jour de grâce lundi 30 juin 2008 ! C’est une bien belle petite île, dont nous faisons vite le tour à pieds.  Les stars y ont crée une société qui s’occupe de l’entretien de l’île, c’est pourquoi tout y est nickel.  Je trouve même un terrain de basket pour taper la balle 5 minutes.  Puis, nous repartons pour une courte navigation vers l’île de Mayreau, où nous arrivons au soleil couchant.

Ce n'es qu'une plage.
Ce n’es qu’une plage.
Sunset.
Sunset.

Mardi, nous traversons l’île de Mayreau à pieds, visitant son église et ses systèmes de récolte d’eau de pluie.  C’est une île bien plus pauvre que Moustique : point de star ici, mais un côté plus authentique et une âme de petit bout du monde y règnent. Puis, nous continuons la croisière vers les terribles Tobago Cays : un archipel de 5 îles toutes droit tombées du paradis et protégées par une large barrière de corail, le tout formant une réserve naturelle.  Arrivés au premier mouillage, nous nageons jusqu’à une petite île de 200 m sur 40 m, dotée d’une longue plage de sable blanc très fin et de quelques palmiers majestueux.  Nous restons seuls une bonne demi-heure sur cette île déserte avant d’être importuné par un quidam.  Ensuite, le navire se dirige vers le deuxième mouillage : moins de deux mètres de fond, j’ai pieds partout. L’eau transparente est turquoise et ressemble à un immense aquarium où nous voyons des centaines de poissons parmi les coraux colorés.  Nous voyons même passer des énormes raies, bien que nous ne soyons pas sur une plage de nudistes!!! Le soir, nous invitons à bord un boat-vendor, un résidant de l’île tout proche de la Union, qui vend tout et n’importe quoi aux navires de plaisance.

Et zou !
Et zou !

Mercredi, l’annexe nous laisse sur une autre île de l’archipel, et équipés de masque, palmes et tuba, nous nageons avec des tortues marines, majestueuses.  Alors que nous les approchons, ces tortues « broutent » des algues et remontent toutes les 10 minutes à la surface pour respirer.  Pas trop farouches, elles s’éloignent néanmoins assez vite si on s’en approche à moins d’un mètre.  Nous terminons l’excursion par une petite balade sur cette île déserte. Déserte?  Pas tout à fait : des dizaines de lézards et d’iguanes la peuplent et s’enfuient dans le bruissement des feuilles à notre passage.  Malheureusement, il nous faut déjà quitter ce lieu magique et nous naviguons à la voile vers l’île de St-Vincent, plus importante par sa taille. Nous y sommes accueillis par quelques petits bateaux ou autres vendeurs, parfois à même une planche à voile!  Ils ont le béguin pour notre hôtesse/cuisinière, qui d’ailleurs n’est pas un boudin, et lui troquent pléthore de fruits exotiques contre quelques produits de nécessités.

Ninja turtle
Ninja turtle
Tobago cays.
Tobago cays.

Jeudi matin, le skipper nous laisse en compagne de Joseph, un local, pour une petite excursion.  Notre guide du jour est bien beau à voir, avec une dreadlocks énorme et son joint au bout des lèvres.  Il salue tous ses congénères d’une « yeah man » et transpire de la marijuana à tous vents.  Avec lui, nous prenons un bus local pour visiter un peu du pays et voir une petite cascade dans la forêt tropicale.  Le bateau nous récupère un peu plus loin et nous repartons vers l’île de Sainte-Lucie.  Il s’agit d’une île indépendante, membre du Commonwealth.

Vendredi, Johnson, notre guide local, nous amène en minibus pour une excursion de 4 heures. Au programme : visite de la Soufrière, volcan en activité, du jardin botanique, d’un village, d’une fabrique de farine de manioc et même d’une source d’eau chaude où nous prenons un bain sulfureux!  Nous y voyons également un bateau qui a servi de figurant aux films « Le pirate des Caraïbes », ainsi que différents lieux de tournage, le long des côtes. Le bateau nous récupère à Marigot Bay, une marina pour riches américains, puis nous reprenons la route (façon de parler) vers la Martinique que nous atteignons en fin de journée.

Saint-Anne.
Saint-Anne.

Voilà donc une bien belle semaine qui s’est écoulée sur le bateau, et après le mal de mer, voici le mal de terre : alors que je vous écris, le cybercafé tangue autour de moi : c’est scandaleux mais que fait la police? Ce matin, nous avons récupéré une magnifique Twingo grise et nous allons rallier le nord de l’île où nous passerons trois nuits, avant de rejoindre le sud de l’île et un hôtel de charme pour achever notre séjour en beauté.

Gros bisous,

Nico – le cœur Grenadines.

 

15/07/2008 : Princesse et Trésor dans les Antilles (5) : Bruxelles

Bonjour,

Comme nous en avions vraiment ras-le-bol des palmiers, des plages et des poissons dans l’eau, nous avons décidé de notre plein gré de rentrer en Belgique ce samedi 13 juillet, mais voyons ce qui nous a poussés à cela :

Samedi dernier, le 5 juillet, à peine remis de cette merveilleuse croisière à bord du Ciceron, le catamaran « Dream Grenadines », nous avons pris la route pour le nord de la Martinique. Cette île a un statut de Région départementale français et compte 1.128 km².  Elle est réputée pour son rhum, ses plages, son volcan et ses embouteillages. Heureusement, en cette période de vacances scolaires, le trafic était réduit, mais un événement sportif majeur avait lieu lors de notre séjour : le Tour Cycliste de la Martinique (comme le Tour de France, mais en plus petit).  Après deux heures de route, nous sommes arrivés à notre chambre d’hôte dans la petite ville côtière du Carbet, au pied de la Montagne Pelée, volcan dont la dernière activité notoire remonte à 1976.

Dimanche, nous nous sommes lancés dans l’ascension du point culminant de l’île : la Pelée dont le sommet flirte avec les 1.400 m au lieu-dit « Le Chinois » (ce qui n’a rien à voir avec nos amis asiatiques hôtes des prochains J.O., ce nom correspondant à la forme du cratère qui ressemble à un obscur ustensile de cuisine, d’après Princesse, et comme la cuisine c’est son domaine, je la crois). Ce fut une bien belle petite randonnée de 5 heures, arrosée comme il se doit (je parle de la pluie et pas du rhum!) et qui nous aura tout de même laissé de magnifiques point de vue sur les côtes caraïbes et atlantiques.  Pour nous détendre en fin d’après-midi, nous nous sommes baignés à l’anse Turin, dont le sable est gris-noir en raison de son origine volcanique, puis nous avons soupé dans le restaurant gastronomique de l’habitation Latouche, une ancienne plantation.

Playa.
Playa.

Lundi, c’est la distillerie Depaz qui nous a passionnés : une fabrique de rhum, en contrebas de la Montagne Pelée, dont le circuit est très didactique et la dégustation très généreuse. Nous y avons également fait quelques achats, étant donné qu’on ne trouve que rarement du rhum martiniquais en Belgique, pour la simple et bonne raison qu’une grande partie de la production locale est consommée localement. Nous avons profité du cadre superbe pour nous y sustenter, puis nous avons visité la ville de St-Pierre, toute proche, qui fut anéantie par une éruption volcanique en 1902 alors que la ville, surnommée le « Petit Paris des Antilles » était en pleine apogée. Suite à cette tragédie qui a coûté la vie à quelques 30.000 âmes, le chef-lieu de l’île fut délocalisé vers Fort-de-France.

Du stock.
Du stock.

Mardi, nous quittons la villa qui nous héberge peu après l’heure de pointe du trafic matinal pour rejoindre le sud de l’île et Trois-Ilets. Nous passons par la ville du Diamant, ainsi nommée en raison d’un rocher volcanique émergeant de la mer Caraïbe non loin de sa belle plage agitée par les vagues et qui a la forme d’un diamant (pour qui a l’imagination débordante ou le coup de rhum fatal). Nous arrivons en début d’après-midi à notre hôtel, dans la région touristique de la commune de Trois-Ilets, un des plus beaux villages de la Martinique. Nous nous installons dans une grande et confortable chambre, et profitons de la piscine chauffée (par le soleil). Dans ce quartier plus urbanisé, lorsque le soir tombe, nous entendons moins le bruit des minis crapauds et des criquets, qui faisaient jusqu’ici un vacarme étonnant toutes les nuits.

Mercredi, nous retraversons l’île, mais cette fois, pas du nord au sud, mais d’est en ouest. Nous rejoignons ainsi la côte ouest (rien à voir avec la série à la TV) et l’océan Atlantique. Nous profitons de notre passage près de St-François pour visiter l’habitation Clément, qui outre ses installations de distillerie de rhum, présente également une magnifique maison créole qui a notamment servi de lieu de rencontre entre les présidents Mitterrand et Bush-daddy en mars 1994 à la fin de la Guerre du Golfe. Si la visite se révèle également passionnante, la dégustation de crème de coco on the rocks l’est tout autant. Nous allons ensuite tenter une baignade à la Pointe Faula. Je dis tenter car cette pointe est formée par un gigantesque banc de sable où il faut marcher 10 minutes pour avoir de l’eau jusqu’à la taille. L’eau y est si chaude que seule la douche nous rafraîchira après la pataugeoire !

Jeudi matin, nous retournons du côté du Diamant où nous avons rendez-vous pour une petite excursion à cheval. Princesse hérite du bien nommé « Diabolo » et moi du très brave « Fly », parce que I believe I can fly… Munis de bombes (une sorte de casque de chantier mais en plus confortable), nous rejoignons la magnifique plage du Diamant et avançons au pas, les sabots (des chevaux) dans l’eau. Nous n’hésiterons pas à nous lancer au galop de charge (enfin, pour être honnête, Princesse hésitera quand même un peu plus que Diabolo qui, je l’avoue, porte bien son nom). Après cette belle promenade, nous allons nous détendre dans les grosses vagues à la même plage où nous chevauchions fièrement.

Calamity Jane.
Calamity Jane.

Vendredi matin, nous allons profiter de notre dernière journée à l’anse Dufour et à l’anse Noire. C’est à cette dernière que nous louons un canoë-kayak biplace et allons vaillamment affronter la houle. En une dizaine de minutes, nous arrivons à la grotte des chauves-souris, peuplées de centaines et de centaines de chauve-souris, toutes accrochées aux parois et dégageant une certaine odeur et des piaillements pas très engageants. Nous pénétrons ensuite dans une gorge profonde et si étroite que par moments, avec le mouvement des vagues, notre frêle esquif se coince entre les parois où les crabes fuient à notre approche.

Pendant que Princesse pagaie.
Pendant que Princesse pagaie.
No comment.
No comment.

Encore un petit saut dans l’eau chaude et transparente et nous devons déjà (hum hum !) rentrer pour prendre l’avion du retour.

Et voilà, vous saurez tout (ou du moins tout ce que vous pouvez savoir) sur notre magnifique voyage de noces.

Gros bisous à tous,

Nico (toujours satisfait de sa femme après 4 mois de mariage – et heureusement parce qu’avec mon beau-père, ce n’est pas « satisfait ou remboursé » !!!)

 

22/07/2008 : Princesse et Trésor dans les Antilles : Bilan

Voici quelques données chiffrées relatives à notre voyage :

Déplacements :

* Avion : 18 h de vol pour 14.200 km

* Voiture : 930 km en Guadeloupe et 540 km en Martinique

* Cheval : 8 km

* Canopée : quelques centaines de mètres (parcours sur des passerelles suspendues entre les arbres)

* Bateau : 650 km

* Kayak : 2 km

Nourriture/Boissons (pour le couple) :

* Bananes flambées : 8

* Langoustes : 5 *

Rhum (Ti’punch ou Ti’planteur) : 14 (oui, je sais ce n’est pas fameux)

* Champagne : 1 bouteille

* Vin : 7 bouteilles

* Bières : 14 (33 cl  – très bonne et pour changer des jus de goyave!)

* Queues de porcs et groins de cochons : 0 (ça ne peut pas passer!)

Divers :

* Photos : 1290 (dont 179 sous-marines)

* Vidéo : 118 minutes

* Nombres d’animaux évités sur les routes : 18 (2 mangoustes, 15 crabes, 1 iguane)

* Nombre de plages testées : 24 (11 en Guadeloupe, 6 pendant la croisière et 7 en Martinique)

* Nombre de dauphins vus : 34 (estimation)

* Nombre de tortues vues : 21 (estimation)

* Nombre de raies évitées : 4

* Houle la plus forte : 2,5 m (Canal de St-Lucie)

* Vague la plus haute : 1,4 m (Plage du Diamant)

* Altitude la plus élevée (à pieds, pas en avion!) : 1.467 m (Soufrière) et 1.394 m (Pélée)

* Altitude la plus basse :  -7 m (en plongée-bouteille)

* Nombre de piqûres de moustiques (et yen-yen) : 130 (estimation)

* Nombre de moustiques exécutés : 17 (pas très fier de moi)

* Quantité de crème solaire consommée : 630 ml (1 pot de 15, deux pots de 20 et un peu de 30)

* Nombre de pieuvre bien gluante qui s’est accrochée à mon pied droit pendant 4 secondes et qui me collait avec obstination même quand je secouais le pied avec énergie : 1