Epilogue Eurasie

Le mot de la fin

Onze mois déjà que nous sommes rentrés, que notre chère voisine nous a applaudi en nous voyant vider le CC, que nous avons repris le cours « normal » de notre vie.

Vu d’ici, les six mois de notre voyage en Eurasie sont passés vite, trop vite.

Mais il suffit que je me replonge dans notre carnet de route, dans les photos ou dans les yeux de mes garçons et dans ceux de mon épouse pour me remémorer chaque détail qui compte autant qu’une vie entière.

Alors, pensons-y encore un peu, puisqu’il n’y a que ça de vrai.

Pensons à ce petit camping désert au bord du lac d’Egirdir bleu turquoise.
Pensons à ce brave Naveed qui voulait m’aider à me raser la barbe, dans les sanitaires publics de Yazd.
Pensons au 741ième nid-de-poule, sur la route de Darvaza, qui a finalement eu raison de mes nerfs.
Pensons à ces pains chauds du petit-déjeuner sur le parking encombré du Registan de Samarcande.
Pensons à cette petite fille du marché de Khodjent, qui tenait son nouveau doudou de quelques centimètres comme le plus beau des trésors.
Passons encore une nuit dans la vallée de l’Alaï, face à ces montagnes enneigées aux airs de bout du monde.
Mangeons encore une glace, en stoemelings avec Valentin à l’ombre de la mairie de Turkestan, pendant qu’Alexis dévore ses livres.
Cherchons encore un bivouac à l’ombre des arbres de Peterhof.
Retournons plonger dans la Baltique depuis le ponton de la marina de Koiguste.
Promenons-nous plus loin dans le parc national de la Gauja.
Perdons-nous dans les mystères de l’ambre de la Lituanie.

Voilà, la boucle est bouclée.

Je ne vais pas dire que nous avons vécu un rêve. Nous avons vécu notre vie, la vie, la vraie vie.

Que dire à part merci ?
Merci la planète Terre d’être si belle, malgré tout qu’on lui inflige.
Merci à mon épouse d’avoir supporté mon humeur et mon humour honteusement misogyne (je suis un scandale).
Merci à mes kets pour toutes les promenades main dans la main, pour toutes les questions sans queue ni tête, pour l’adhésion sans faille à notre projet familial.
Merci à notre famille d’avoir patienté jusqu’à notre retour et merci à mon père – ce héros, encore lui – d’avoir pris soin de la maison en notre absence.

Que dire à part c’est quand le prochain voyage ?

Le prochain voyage, c’est maintenant.

Décollage immédiat, direction le Sri Lanka, attachez vos ceintures.

Et pour vous occuper pendant le vol, voici les dernières mises à jour du site :
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Le voyage de noces de Princesse et Trésor dans les Antilles, en 2008
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